Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par Esprit Nature


La Grippe ou Influenza

 

La grippe ou influenza est une infection virale du système respiratoire.

 

Elle frappe surtout au cours de la période allant de la fin de l'automne à la fin de l'hiver. C'est une affection très contagieuse qui se manifeste toujours sous forme d'épidémie. Les personnes susceptibles d'être les plus durement touchées sont les personnes âgées et les malades soufrant d'affections chroniques (asthmatiques, cardiaques, diabétiques, sidéens, cancéreux) et qui de ce fait ont des troubles du système immunitaire.

La plupart des virus de la grippe sont connus. Elle est causée par le virus influenza, de type A ou B. On compte plusieurs souches; les plus connues sont les grippes de Hong Kong et de Singapour. Les virus sont transmis par les gouttelettes de la salive et c'est par les mains qu'ils voyagent. Ils sont transmis de mains à mains et se déposent sur les objets que l'on manipule. Plus tard, quand les mains sont portées à la bouche, aux yeux ou au nez, les virus en profitent pour faire leur nid sur les muqueuses. Ils s'attaquent aux cellules du système respiratoire, se reproduisent et s'installent.

Les virus influenza sont des orthomyxovirus, (orthos : standard, myxo : mucus) il en existe trois types différents : le virus influenza A, influenza B (Francis, 1940) et le virus influenza C (Taylor 1949). Ce dernier n'est pas associé à de graves symptômes, comme pour les deux premiers.

Plus récemment, deux virus influenza d'origine aviaire ont été détectés chez l'homme. Il s'agit des virus influenza A (H5N1) et influenza A (H9N2). Le premier a causé la mort de quelques personnes à Hong Kong, due à une transmission directe du poulet vers l'homme, mais pas encore d'homme à homme. Le virus influenza A (H9N2) quant à lui a été détecté chez 2 enfants hospitalisés à Hong Kong.

C'est surtout un virus influenza A (H3N2) qui circule de nos jours, avec des virus influenza B et quelques virus A (H1N1) qui est réapparus en Russie, en 1977.
 

De multiples études pharmacologiques ont montré que la Phytothérapie pouvait être utile dans la prévention ou le traitement des affections grippales.

De nombreux végétaux exercent une activité antibactérienne et / ou antivirale.

 

Quelques plantes à action antivirale



Ail

Outre son action hypolipémiante, antiathérogène, fibrinolytique, hypotensive... l'Ail (Allium sativum) est un remarquable antiseptique. Des études montrent que l'extrait aqueux d'ail est actif sur de nombreux germes, (Escherichia coli, Proteus mirabilis, Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus aureus et autres Klebsiella species) y compris sur ceux devenus antibio-résistants. (1)

  L'ail inhibe la croissance de l'Influenza B (grippe) et de l'Herpès virus simplex type1

Ces propriétés antivirales sont principalement dues à des composants soufrés : allicine, diallyle disulfide et diallyle trisulfide. Des études montre, qu'in vitro, ces composants inhibent la croissance de l'Influenza B, de l'Herpès virus simplex type1. (2)

Bouleau

La fraction terpénique des feuilles et de l'écorce de Bouleau (Betula pubescens et B. pendula) exerce une action antivirale. Cette fraction est active sur l'Herpès simplex virus (HSV), l'influenza FPV/Rostock. (3)

Un des acteurs de cette fraction, l'acide bétulinique possède une action anti-inflammatoire et module la réponse immunitaire. Elle favorise la production de l'interleukin-1beta (IL-1beta) et du tumor necrosis factor-alpha (TNF-alpha) (4)

Cyprès

Les extractions alcooliques de Cyprès (Cupressus sempervirens) contenant les tanins catéchiques possèdent des propriétés antivirales. Elles sont actives sur le virus de l'herpès simplex type 1, para influenza 3, polio virus 1 et sur le virus respiratoire syncytial. (5)

Echinacée

Des études ont montré que la fraction polysaccharidique d'Echinacea purpurea possédait une action antivirale envers le virus vésiculaire stomatitique (VSV), l'herpès (HSV 1) et l'influenza A (Hong Kong). Cette activité antivirale est due, selon les auteurs, à l'induction de TNF, Il 1 et d'interféron. (6) Dans cette action antivirale, plusieurs composants peuvent aussi intervenir, notamment les acides phénols et les phénylpropanoïdes. Les formes galéniques utilisant les plantes fraîches sont plus actives.

Mélisse

L'extrait hydro-alcoolique de Mélisse (Melissa officinalis) est actif contre le virus de l'herpès, de l'influenza A2 et de la vaccine. (7) Cette activité est le fait de l'action conjuguée des acides phénols, des flavonoïdes et de certains composants volatils comme le linalol et le néral. Ces derniers composants exerçant aussi des propriétés bactériostatiques et antifongiques. (8)

(Plus d'informations sur la mélisse) 

Millepertuis

Des études récentes montrent que le Millepertuis (Hypericum perforatum) prévient les manifestations virales in vivo et in vitro. (9) Cette action est principalement due à l'hypericine et à la pseudohypericine. Certains polyphénols, comme l'acide chlorogénique, qui inhibe, in vivo, les infections à influenza virus, participe aussi à cet effet. (2)

Shii-ta-ke

L'extrait aqueux  des carpophores du champignon Shii-ta-ke (Lentinus edodes), contient un polysaccharide nommée Ac2P qui est actif, in vivo et in vitro, sur le virus influenza A / SW-15. Cette molécule est active sur les orthomyxovirus, mais en revanche, inactive sur les paramyxovirus. (10) Selon certains auteurs, l'activité antivirale du Shii-ta-ke est due à une induction de l'interféron. (11)


Huiles Essentielles en diffusion
 

Pour aseptiser notre environnement intérieur, il peut également être diffusé dans les pièces des Huiles Essentielles (HE) aux propriétés antibactériennes et antivirales.

Mélange diffusion :

  •  HE Eucalyptus globulus 30%
  •  HE Basilic à linalol 10%
  •  HE Ravensara aromatica 30%
  •  HE Citrus limonum 20%
  •  HE Thym à thymol 10%

La diffusion à froid est la plus fiable et n'entraîne pas de modification de la composition chimique de l'huile essentielle. D'odeurs agréables et souvent plus efficaces que les molécules de synthèses, les molécules aromatiques offrent, par cette méthode de diffusion, de multiples possibilités thérapeutiques tant préventives que curatives. Comme l'ont montré de nombreuses études, c'est un moyen d'assainissement de l'atmosphère de tout premier plan. Par leur propriété antibactérienne atmosphérique et antivirale, les molécules aromatiques détruisent les germes ambiants et de ce fait favorisent la prévention et le traitement des infections. En outre, certaines molécules aromatiques exercent également un effet répulsif vis à vis des insectes et des acariens, porteurs de germes et source de nuisance. 


      Alain TESSIER

Ethnobotaniste
En savoir plus sur les plantes
 

BIBLIOGRAPHIE

(1) P. Delaveau. L'ail. Les Actualités pharmaceutiques. N° 320. 1994.

(2) W. Tang and  G. Eisenbrand. Chinese drugs of plant origin. Ed Springer-Verlag 1992.

(3) Pavlova NI, Savinova OV, Nikolaeva SN, Boreko EI, Flekhter OB. Antiviral activity of betulin, betulinic and betulonic acids against some enveloped and non-enveloped viruses. Fitoterapia. 2003 Jul;74(5):489-92.

(4) Yun Y, Han S, Park E, Yim D, Lee S, Lee CK, Cho K, Kim K. Immunomodulatory activity of betulinic acid by producing pro-inflammatory cytokines and activation of macrophages. Arch Pharm Res. 2003 Dec;26(12):1087-95.

(5) TIPS N° 5.1984.pp 335-338

(6) C. Bodinet and N. Beuscher. Antiviral and immunological activity of glycoproteines from Echinacea purpurea radix. In Planta medica. 57. SI 2. 1991. A 33.

(7) M. Rombi. 100 Plantes médicinales. Ed Romart 1991.

(8) J.P. Chaumont et Coll. Fitotérapia. Volume LX, N° 3, 1989.

(9) A.J. Vlietinck and al. Plant derived leading compounds for chemotherapy oh human immunodeficiency virus (HIV) infection. In Planta medica. 64.1998. pp 97-109.

(10) Y. Yamamura and K.W. Cochran. A selective inhibitor of myxoviruses from Shii-ta-ke (Lentinus edodes). In Mushroom Science IX (part I) 1976a. pp 495-507.

(11) S.T. Chang and P.G. Miles. The nutritional attributes and medicinal value of edible mushrooms. In Edible musrooms and their cultivation. CRC Press. 1989. pp 27-40.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article