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Publié par Esprit Nature

Le Yam ou Igname agit sur les pathologies de l'estomac, les maladies rhumatismales, les carcinomes cérébraux, de la vessie et des reins, les plaies, furoncles, ulcères, hémorroïdes, la dysenterie et sur les affections oculaires. Le Yam a des vertus hypoglycémiante, anti-inflammatoire, anti-oxydante, antivirale, antibactérienne et agit sur le système immunitaire.



En anglais, le mot yam désigne l'Igname.

Igname est un nom générique désignant plusieurs espèces végétales appartenant au genre Dioscorea, de la famille des  Dioscoreaceae. Les ignames sont cultivées, dans un but alimentaire, dans toutes les régions tropicales du globe. Le terme désigne aussi le tubercule lui-même consommé en légume, comme la pomme de terre.


Le mot Igname vient d'une racine africaine nyam signifiant « manger ».

L’igname ou Yam a des propriétés hypoglycémiante anti-inflammatoire, anti-oxydante, antivirale, antibactérienne et exercent un effet sur le système immunitaire.


Ce mot se retrouve dans plusieurs langues africaines : nam en wolof, yamyam en haoussa, nyama en zoulou. Pour dire "venez manger", les Peuls, disent "wari nyami". En anglais le mot Igname, se traduit par Yam.

La famille des Dioscoreaceae, (du nom du médecin grec Dioscoride) compte entre 500 et 600 espèces des régions intertropicales. Certaines espèces sont cultivées en Corée, au Japon, en Afrique et en Amérique Centrale, pour leur tubercule riche en amidon, une source principale d'alimentation dans certaines régions du monde. En Europe, cette famille est représenté par une seule espèce : le Tamier (Tamus communis)

 Ce sont des plantes grimpantes, souvent dioïques, à longues tiges volubiles, pouvant atteindre 40 mètres de long. Elles portent des feuilles entières, pétiolées, cordiformes, sont selon les espèces alternes ou opposées. Les fleurs, unisexuées, sont de petites tailles, elles sont groupées en épis ou en grappes. Les fruits sont des capsules ou des baies.

 Les tubercules de forme variable, ovoïde à oblongue, parfois aplatie ou en forme de massue allongée, peuvent atteindre un mètre de longueur et leur poids, généralement de 3 à 5 kg, peut aller jusqu'à 15 kg.  La peau est généralement jaune, mais peut être presque blanche ou plus foncée de brunâtre à noirâtre.

 Il existe de nombreuses espèces d'ignames alimentaires Dioscorea alata, D. bulbifera, D. opposita, D. batatas... Ces espèces possèdent de gros tubercules, riches en amidon,  mais sont pauvres en diosgénine. Plusieurs espèces de Dioscorea sont aussi utilisées en médecine traditionnelle en Afrique, en Amérique et en Asie.


Au Mexique,
D. floribunda et D. mexicana sont utilisées contre les sciatiques, les rhumatismes, les infections de la peau, les démangeaisons et les maux de tête. (1)

En médecine traditionnelle chinoise,
 on utilise D. panthaïca dans le traitement des pathologies de l'estomac et diverses maladies rhumatismales. Les rhizomes de D. colletii var hypoglauca sont employés dans le traitement des carcinomes cérébraux, de la vessie et des reins.

En médecine traditionnelle Malgache,
 la pulpe séchée de la racine de Dioscorea bulbifera est utilisée contre les plaies, blessures, furoncles.
En médecine ayurvédique,
les Ignames servent à traiter les ulcères, les hémorroïdes et la dysenterie. Les feuilles sont utilisées dans le traitement des affections oculaires.

En Europe
Si les usages traditionnels persistent dans les pays où la plante est présente ; il n'en est pas de même dans les pays Européens où on ne connaît le Yam, que par son utilisation « moderne ».

Dans la première moitié du XXe siècle, les Dioscoreaceae ont suscité un certain intérêt lorsqu'on a découvert que certaines espèces de Dioscorea étaient riches en diosgénine et en dioscine. Ces composants pouvant facilement être transformer, par hémisynthèse, en DHEA, en progestérone et en oestrogène, des hormones qui, à l'époque, étaient très recherchés et difficiles à produire par les Laboratoires Pharmaceutiques. Cette découverte a ouvert la voie à la fabrication industrielle de la pilule contraceptive.

Toutefois, selon plusieurs études, la diosgénine, la dioscorine et leurs dérivés, ne sont pas transformés en progestérone dans l'organisme. Ces composants agissent plutôt comme modulateur hormonal, en augmentant le nombre de récepteurs à la progestérone et à l'estrogène. (1)

Cependant, les Dioscorea ne sont pas dénués d'activité, confirmant souvent, les usages traditionnels locaux. De nombreuses études pharmacologiques montrent que certaines espèces de Dioscorea ont des propriétés hypoglycémiante (6)(10)(13), anti-inflammatoire (2), anti-oxydante (8), antivirale (7), antibactérienne (11) et exerce un effet sur le système immunitaire (4)(9).


      Alain TESSIER

Ethnobotaniste
En savoir plus sur les plantes

 

BIBLIOGRAPHIE

 

(1) M.A. Lacaille-Dubois. A propos des Dioscorea. In Phytothérapie Européenne. N°7. 2002.

(2) Yi-Chung Fu, Lin-Huei A. Ferng and Pau-Yau Huang. Quantitative analysis of allantoin and allantoic acid in yam tuber, mucilage, skin and bulbil of the Dioscorea species. Food Chemistry Volume 94, Issue 4 , March 2006, Pages 541-549

(4) Shu-Ling Fu, Ya-Hui Hsu, Pei-Yeh Lee, Wen-Chi Hou, Ling-Chien Hung, Chao-Hsiung Lin, Chiu-Ming Chen and Yu-Jing Huang. Dioscorin isolated from Dioscorea alata activates TLR4-signaling pathways and induces cytokine expression in macrophages. Biochemical and Biophysical Research Communications Volume 339, Issue 1 , 6 January 2006, Pages 137-144

(6) Marie A. McAnuff, Wayne W. Harding, Felix O. Omoruyi, Helen Jacobs, Errol Y. Morrison and Helen N. Asemota. Hypoglycemic effects of steroidal sapogenins isolated from Jamaican bitter yam, Dioscorea polygonoides.

Food and Chemical Toxicology Volume 43, Issue 11 , November 2005, Pages 1667-1672

(7) Eun Mi Choi, Sung Ja Koo and Jae-Kwan Hwang. Immune cell stimulating activity of mucopolysaccharide isolated from yam (Dioscorea batatas). Journal of Ethnopharmacology Volume 91, Issue 1 , March 2004, Pages 1-6

(8) Megh Raj Bhandari and Jun Kawabata. Organic acid, phenolic content and antioxidant activity of wild yam (Dioscorea spp.) tubers of Nepal. Food Chemistry Volume 88, Issue 2 , November 2004, Pages 163-168

(9) Eun-Mi Choi and Jae-Kwan Hwang. Enhancement of oxidative response and cytokine production by yam mucopolysaccharide in murine peritoneal macrophage. Fitoterapia Volume 73, Issues 7-8 , December 2002, Pages 629-637

(10) Marie A. McAnuff, Felix O. Omoruyi, Errol Y. S. t. A. Morrison and Helen N. Asemota. Plasma and liver lipid distributions in streptozotocin-induced diabetic rats fed sapogenin extract of the Jamaican bitter yam (Dioscorea polygonoides). Nutrition Research Volume 22, Issue 12 , December 2002, Pages 1427-1434

(11) Jonathan E. Kelmanson, Anna K. Jäger and Johannes van Staden. Zulu medicinal plants with antibacterial activity. Journal of Ethnopharmacology Volume 69, Issue 3 , March 2000, Pages 241-246

(13) Ashiwel S. Undie and P. Iwe Akubue. Pharmacological evaluation of Dioscorea dumetorum tuber used in traditional antidiabetic therapy. Journal of Ethnopharmacology Volume 15, Issue 2 , February 1986, Pages 133-144

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G
C'est bien venu
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V
bon a savoir tout cela , ce blog est trés interréssant <br /> bonne soirée
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P
<br /> Merci pour ces compliments. De nouveaux articles paraissent régulièrement. Nous en sommes aujourd'hui à 60. Si vous le souhaitez, vous pouvez nous contacter afin de nous faire part de vos désirs de<br /> nouvelles publications.<br /> Belle journée<br /> Yves<br /> <br /> <br />