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Jeudi 13 mai 2010 4 13 /05 /Mai /2010 23:40

L’Ortie,  plante médicinale et phytothérapie : riche en vitamine C, reminéralisante et anti-asthénique. L'ortie agit sur la douleur, les crampes et les hémorroïdes pendant la grossesse.

Elimination de l’urée -  Arthrose et régénération des cartilages

Action sur l'hypertrophie de la prostate et l'adénome de la prostate- Augmentation de la libido

Diminution de l’urine la nuit    

"Engrais" naturel et traitement préventif et curatif au jardin

 

 

 

 

 

 

 

 

L'ortie ne fait pas uniquement partie de l'histoire alimentaire, elle est aussi présente dans l'histoire médicinale, pharmacologique, ménagère et vestimentaire de nombreuses civilisations.

 

 

La famille des Urticacae comprend une cinquantaine de genres et près de 700 espèces réparties à travers le monde. Deux genres sont représentés dans nos pays septentrionaux: Urtica et Parietaria. Dans le genre « ortie », on retrouve plus d'une cinquantaine d'espèces dont une trentaine en région tempérée. Cinq espèces ont été répertoriées en France: l'ortie dioïque (Urtica dioica L.), l'ortie brûlante (Urtica urens L.), l'ortie à membranes (Urtica membranea Poiret), l'ortie à pilules (Urtica pilulifera L.) et l'ortie de Dodart (Urtica astrovirens L.).

 

Sur le plan botanique, les différentes espèces présentent toutes un aspect identique: ce sont des plantes élancées à tige quadrangulaire et à feuilles opposées par deux, à fleurs petites en grappes ou en boulettes de couleur verdâtre qui ont 4 sépales et pas de pétales (apétales). Elles donnent naissance à un fruit: l'akène. On observe la présence de nombreux poils urticants. Les orties sont des plantes anthropophiles et cosmopolites, elles poussent en touffes épaisses sur les terres incultes de toute l'Europe. Elles ont une certaine affinité pour l'azote qu'elles trouvent en abondance, sous formes de nitrates ou d'ammoniaque, aux alentours des fermes, au pied des murs ou sur les dépôts de détritus. Malgré la guerre brûlante qui les oppose depuis des millénaires, les orties ont toujours été sur les traces de l'homme.

 

L’Ortie, plante médicinale et phytothérapie

 

Parmi les espèces rencontrées en France seules deux d'entre elles ont été reconnues pour leurs propriétés médicinales, la grande et la petite ortie.

 

La grande ortie (Urtica dioica L.) est vivace. Elle peut atteindre 1 mètre de hauteur et porte de grandes feuilles ovales dentées, de couleur vert sombre. C'est une plante dioïque : les fleurs mâles et femelles sont portées par des pieds différents.

 

La petite ortie (Urtica urens L.), elle, est monoïque : le même pied porte à la fois les fleurs mâles et femelles. C'est une plante annuelle, à petites feuilles ovales profondément dentées et de couleur vert clair.

 

Les feuilles se récoltent d"avril à juin avant la formation des fleurs; les racines au printemps avant la formation de la tige ou à l"automne après le fanage; les fruits, d"août à octobre. Les racines doivent être séchées au soleil et conservées en sachets tandis que la plante doit être séchée à l"ombre et conservée en boites à l"abri de la poussière et de l"humidité.

 

Dans l'Antiquité, ces végétaux étaient déjà utilisés en thérapeutique. Pour Dioscoride au 1er siècle, elle était aphrodisiaque. Pour ce, il en conseillait les graines (Urtica pilulifera L.) macérées dans du vin de raisins secs. A cette époque, les feuilles d'orties sont aussi employées, écrasées, en cataplasmes, contre les plaies gangreneuses, les ulcères et les suppurations. Au Moyen-âge, le suc frais des orties était employé contre les douleurs articulaires et les plaies enflammées.

 

Dès le 16éme siècle son utilisation industrielle s'intensifie (papiers, cordes, draps, filets de pêche et voiles). La ramie, une ortie originaire de Chine était utilisée pour fabriquer des vêtements, mais aussi des billets. Sa fibre, plus longue que celle de notre ortie, était préférée pour son tissage. Elle sera largement cultivée,sutout dans les pays du nord de l'Europe (Suède, Danemark) à des fins  industrielles, agricoles et alimentaires. La Suède est le premier pays qui a fait des études sur l'impact de l'ortie et plus spécialement du purin d'ortie sur les cultures en 1980.

 

Puis au 19éme siècle, les recherches et les études sur les orties se multiplient. Aujourd'hui, les moyens modernes d'investigations ont permis de mettre en évidence la composition particulièrement riche des parties aériennes des différentes espèces d'orties. La grande ortie est l'espèce la plus utilisée en thérapeutique.

 

Les feuilles d'orties

 

L’Ortie, plante médicinale et phytothérapie : riche en vitamine C, reminéralisante et anti-asthénique. L'ortie agit sur la douleur, les crampes et les hémorroïdes pendant la grossesse.Les feuilles contiennent beaucoup d'éléments minéraux : sodium, potassium, cuivre, zinc, nickel et manganèse, de nombreuses vitamines (vitamine C, sept fois plus que les agrumes), de la provitamine A, vitamine D, B2, B5, E, K,et de l"acide folique. Elles renferment des acides aminés, dont 8 essentiels,  ainsi que des protéines, 2,95 g pour 100 grammes de feuilles fraîches. L'ortie frais contient de la chlorophylle alpha, qui outre ses propriétés assainissante de la flore intestinale, a une structure moléculaire voisine de celle de l’hémoglobine du sang qui joue un rôle dans le transport du fer et sur l'oxygénation cérébrale. C’est pourquoi l’Ortie est réputé pour ses propriétés reminéralisante, stimulante et anti-asthénique. Des études cliniques ont montré que l'ortie fraîche (S.I.P.F), administrée à des sujets asthéniques, provoquaient une amélioration progressive et constante de tous les aspects de leur maladie. Leur sommeil était favorisé, tant, dans sa qualité que dans sa quantité, leur appétit était accru et leur état intellectuel et psychologique était nettement amélioré. 

 

Pendant la grossesse, les jeunes pousses d'ortie sont conseillées en infusion comme tonifiant grâce à son apports en minéraux, vitamines et chlorophylle. Elles permettent d'atténuer les crampes musculaires, de réduire les hémorroïdes, de  prévenir les hémorragies post-partum et de diminuer les douleurs pendant et après l"accouchement.

 

Outre la chlorophylle, les feuilles fraîches contiennent  de l"acétylcholine, de l"histamine, de la sérotonine, du tanin, de la secrétine (stimulant des glandes digestives de l"estomac, de l"intestin, du pancréas et de la vésicule biliaire), de l"acide acétique,et de l"acide formique.

 

Hormis ces propriétés reminéralisante et antiasthénique, qui lui ont valu sa réputation, les parties aériennes d’ortie sont employées comme diurétique. Elles favorisent l'élimination du chlore et de l'urée et ne contenant pas d"oxalates elles peuvent être utilisée par les goutteux, dans les maladies dégénératives tel que l'arthrose où elle favorise la régénération des tissus cartilagineux

 

Légumes des populations préhistoriques, les jeunes pousses d'orties se sont mangés presque partout, comme les épinards, dont elles ont le goût et les propriétés toniques, jusqu’au 16ème siècle.

 

Soupe de jeunes pousses d'ortie

Ingrédients: feuilles d’orties, eau, ail, oignon, pommes de terre,crème fraîche, sel et poivre, huile d’olive.

Faire revenir l’ail et l’oignon dans l’huile d’olive. Ajouter l’eau et le sel, ainsi que les pommes de terre coupées en petits dés. Quand ces dernières sont cuites, ajouter les orties et leur donner une minute d’ébullition. Passer au mixeur et adoucir avec la crème fraîche.

 

La racine d'ortie

 

L’Ortie, plante médicinale et phytothérapie : Elimination de l’urée - Arthrose et régénération des cartilages - Action sur l'hypertrophie de la prostate et l'adénome de la prostate - Augmentation de la libido - Diminution de l’urine la nuitLa racine d'ortie contient des lectines, des phytostérols, des lignanes, des composés phénoliques (acides phénols, scopolétol, des sels minéraux.

 

La racine de la grande Ortie (Urtica dioica) est traditionnellement utilisée outre-Rhin dans le traitement des affections prostatiques et plus particulièrement dans celui de l'hypertrophie de la prostate et des adénomes. Plusieurs études allemandes ont confirmée cette action, à la fois expérimentalement chez l'animal et cliniquement chez l'homme.

 

Chez l'homme, ces études ont montré : une nette augmentation du volume urinaire, une diminution de l'émission urinaire nocturne (nycturie) et une réduction du volume prostatique. Cette action est due à un effet synergique, entre les composés stérols, les acides terpéniques et les alcools, présent dans la racine. Une étude clinique montre qu'un extrait alcoolique de racine à 20 %, inhibe la croissance de la prostate de 51,4%. (5) D’autres composants exercent une activité anti-inflammatoire. Les extractions alcooliques sont plus actives que les extractions aqueuses.

 

Les extraits de racines d'orties s'opposant à la conversion de la testostérone en un sous-produit nocif à la prostate, le DHT, il en résulte que davantage de testostérone devient de ce fait disponible pour la libido qui s'en trouve renforcée, puisque, comme on le sait, c'est la testostérone qui, au niveau physiologique, est responsable du désir.

 

Aujourd'hui, l'ortie est encore utilisée dans de nombreux domaines: pharmacie, homéopathie, cosmétologie, industrie alimentaire (pour sa chlorophylle, c'est le colorant E 140 des colorants autorisés par la législation européenne) et textile, pharmacie vétérinaire et se voit honorée par la « nouvelle » cuisine.

 

Par ailleurs, les orties sont appréciées des jardiniers. Ils l'emploient en macération dans l'eau d'arrosage ou en compost comme "engrais" naturel et comme traitement préventif et curatif au jardin. C'est peut être une façon de révisé notre jugement sur les "mauvaises herbes"  qui ne sont jamais que des “ herbes mal-aimés ” de l’homme.

 

 

 

Alain TESSIER

Ethnobotaniste

    En savoir plus sur les plantes

 

 

 

 

Formes d’emploi et posologie des parties aeriennes

 

Décoction de feuilles :                           30 g / l ; 250 à 500 ml / jour

Suc de feuilles fraîches :                       50 ml / jour

Macération alcoolique :                          50 à 150 gouttes / jour

SIPF* :                                                        2,5 x 3 fois / jour 

 

Formes d’emploi et posologie de la racine

 

Décoction de racines :                           30 g / l ; 250 à 500 ml / jour

Macération alcoolique* :                        50 à 150 gouttes / jour

 

 

 

Orties et urticaire

 

 L'inconvénient des orties est bien connu des promeneurs et des cueilleurs, c'est son action urticante. Cette action est due au liquide contenu dans les poils présents sur les feuilles et sur la tige. Ces poils, à la structure siliceuse, sont semblables à de petites ampoules. Au moindre contact, "l'ampoule" se brise et comme une aiguille hypodermique répand le liquide contenant de l'acétylcholine et de l'histamine. Cette urtication se traduit par une sensation de brûlure, de chaleur et de prurit. Ceci est du à une augmentation de la perméabilité capillaire. Les symptômes disparaissent en quelques heures.

 

Les remèdes de la piqûre d'ortie.

 

Heureusement la nature fait bien les choses. A proximité des orties, il y a souvent des plantains, Plantago lanceolata et Plantago major,  connus aussi sous le nom vernaculaire d'herbe à cinq côtes où a cinq coutures. En application, le suc frais de ces plantes, par leurs mucilages et leurs autres composants possèdent une action anti-inflammatoire et antihistaminique appréciable sur la brûlure. Celle-ci est calmée presque instantanément.

 

Par Phytovox et Esprit Nature - Publié dans : Articles Phyto-Aroma(thérapie) - Communauté : Phytothérapie et Bonnes Herbes
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